LE SAMEDI... C'EST PERMIS!



Réalisé en 1975 par Claude Pierson, dissimulé sous le nom de sa compagne d'alors, Andrée Marchand, le film est tourné à la manière d'un vaudeville, sans grande finesse avouons-le, et enchaîne les situations loufoques avec un rythme suffisamment enlevé pour ne pas ennuyer le spectateur. Les dialogues, comme souvent dans ce genre de productions, sont joyeusement stupides et poétiquement vulgaire comme lorsqu'Adhémar se fait sodomiser (chose impensable dans un porno hétéro de nos jours) par une Berthe, plus dominatrice que jamais et armée d'un gode ceinture, qui lui murmure " Tu m'as mis le cul en tulipe hier soir, je vais te mettre le tien en chou-fleur ". Des applaudissements se feront même entendre lorsque le médecin, content de voir que le traitement d'Adhémar porte ses fruits, lance à ses infirmières " Adhémar a démarré ".


On en vient aussi à rigoler des scènes hard comme lorsqu'un jeune couple de la campagne, interprété par Richard « Queue de Béton » Allan et sa femme Liliane Lemieuvre, viennent prendre une leçon pratique alors que le médecin blasé les regarde tristement tenter de s'ébattre, tout en se faisant une tartine de fromage. Moins d'un an après, Bertrand Blier, avec CALMOS, offrait à Jean-Pierre Marielle le rôle d'un gynécologue blasé qui mange une tartine au pâté alors qu'une de ses patientes, interprétée par la hardeuse Claudine Beccarie, lui offre la vue de son intimité dans l'attente d'un examen...

En dehors de cet aspect comique, ce porno offre aussi l'opportunité de voir des acteurs qui ne ressemblent pas aux cannons actuels tout en plastique et ont des physiques bien plus communs, pour ne pas dire ingrats. Parmi eux, Robert Le Ray, ancienne doublure de Jean Gabin, alors âgé de 68 ans, mais toujours vigoureux et prêt à donner de sa personne. Les actrices n'ont nullement honte d'exhiber poignées d'amour, vergetures et ecchymoses, et n'ont pas pensé à se faire une coupe d'été pubienne... sans doute pour être raccord avec leurs aisselles.

Bref, le tout fleure bon le naturel et le bon vivant, se termine bien évidement par une partouze bon enfant alors que l'éjaculation finale se transforme en mot fin sur l'écran, provoquant une dernière salve d'applaudissements au sein d'une audience heureuse d'avoir assisté à ce spectacle.

Quant au titre très prometteur LES GOULUES, il n'entretient aucun rapport avec le film, qui est aussi connu sous le nom plus en adéquation avec son histoire, mais moins provocateur de fantasmes, de LA CLINIQUE.

http://www.sueursfroides.fr/critique/les-goulues-1901





LES GOULUES




France / 1975
Réalisation : Claude Pierson (comme Andrée Marchand)
Scénario : Claude Pierson
Musique : Jack France
Photographie : André Mathieu
Montage : Yann Mahon
Avec : Michèle Jean, Richard Allan, Sylvia Bourdon, Jacques Couderc, Martine Grimaud, Eva Khris, Robert Le Ray, Liliane Lemieuvre, Rita Maiden, Françoise Maillot, René Jean...






"Le vicomte Adhémar, célibataire trentenaire vivant encore chez ses parents, est si sensible qu'il s'évanouit lorsqu'une jeune femme lui parle. Cela lui arrive justement lors de sa rencontre avec Sylvia, une riche héritière que ses parents lui ont choisi comme épouse. Pour tenter de le guérir, ses géniteurs le font hospitaliser dans une clinique spécialisée où il recevra le traitement spéci l de l'infirmière en chef, Mademoiselle Berthe. Le comte, en rendant visite à son fils, décide de lui aussi profiter des bienfaits de l'établissement et demande au médecin de l'admettre dans la plus grande discrétion. Peu de temps après, la comtesse arrive elle aussi dans la clinique et formule la même demande..."



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